La contribution du cheval à la riche histoire et à la culture britanniques est significative. Depuis les premières images de la reine Boudica dans un char tiré par ses deux chargeurs au combat contre les Romains, le cheval fait depuis longtemps partie de la vie en Grande-Bretagne. Les anciens étaient tellement impressionnés par ces créatures qu’ils ont sculpté des figures de chevaux géants dans les collines de craie du sud de l’Angleterre.
En termes de folklore et de superstition, la chance associée à la pose d’un fer à cheval sur une porte date du Moyen Âge.
La légende associée à cette tradition raconte qu’un jour le Diable est venu déguisé dans une forge pour se faire chausser les sabots fendus. Le forgeron nommé Dunstan a d’abord accepté, mais après avoir vu à travers le déguisement, il a attaché le diable à l’enclume et l’a attaqué avec des pinces chaudes. Le Diable a imploré la miséricorde, mais Dunstan ne l’a libéré que lorsqu’il a promis de ne jamais entrer dans une maison où était suspendu un fer à cheval. Le fer à cheval doit être placé avec l’orteil vers le bas afin qu’il puisse attraper la bonté du ciel. Dunstan n’est pas resté longtemps un simple forgeron; il est devenu plus tard archevêque de Cantorbéry et a été fait saint après sa mort en 988 après JC
À ce jour, les « fers à cheval chanceux » restent un spectacle courant lors des mariages.
Le cheval a peut-être également influencé l’histoire de la Grande-Bretagne lorsqu’en octobre 1066, Guillaume le Conquérant de Normandie a placé son armée, comprenant 3 000 chevaux, sur 700 petits voiliers et s’est dirigé de l’autre côté de la manche vers l’Angleterre. William était venu pour obtenir son droit au trône d’Angleterre du roi saxon Harold. Les armées anglaises et normandes se rencontrèrent près de Hastings où l’armée de Guillaume fut victorieuse en grande partie grâce à sa cavalerie assistée d’archers.
L’un des cavaliers de Guillaume ce jour-là était son demi-frère, Odo, évêque de Bayeux. Comme il sied à un homme de tissu pieux, Odo balança de son cheval une massue assez grande pour éviter de tirer du sang anglais. Après la bataille, Odo a commandé la tapisserie Bayeax, d’une longueur de 231 pieds; l’importance du cheval est enregistrée par le fait qu’il y a un total de 190 chevaux représentés sur la tapisserie elle-même.
De nombreux mots et expressions anglais utilisés aujourd’hui dérivent du cheval. Les exemples incluent « jeu de chevaux » (comportement tapageur), « travailler comme un cheval » et « manger comme un cheval ». « Directement de la bouche du cheval » signifiant que l’information provient directement de la source originale, on pense qu’elle provient de la pratique consistant à mesurer l’âge d’un cheval en examinant l’état de ses dents. James Watt a même basé sa célèbre mesure de la puissance sur le cheval de bataille du jour – la puissance nécessaire pour soulever 33 000 livres par un pied en une minute.
Le cheval a fourni des noms pour de nombreuses plantes et insectes britanniques, notamment le marronnier d’Inde, le raifort, la mouche du cheval et le persil du cheval. Alors que le marronnier était autrefois utilisé pour traiter les animaux malades, le préfixe « cheval » signifie souvent qu’une plante est grossière ou non raffinée.
De nombreux toponymes britanniques montrent des origines horsey telles que Horsley qui signifie « clairière ou pâturage pour chevaux », Horsmond « pâturage boisé où les chevaux boivent » et Horsham, un nom saxon qui signifie « village où les chevaux sont gardés ». »
Aujourd’hui, les chevaux assurent principalement le sport et le divertissement. Du saut d’obstacles à Hickstead au concours complet à Gatcombe Park et au polo à Cirencester Park en passant par les grands événements de course à Cheltenham (Gold Cup), Aintree (Grand National) et Royal Ascot (Derby), le cheval reste une partie importante de la vie dans la Grande-Bretagne d’aujourd’hui.
Le Cheval Blanc, Uffingham