Le postmodernisme a commencé précisément à 15h00, le 16 mars 1972. Le modernisme avait échoué. Ou du moins c’est ce que croyaient les postmodernistes.
Les modernistes avaient passé une grande partie du 20e siècle à essayer de forger un monde meilleur inspired inspiré par la science et les vérités universelles. Pour eux, moins était plus. Pour les postmodernistes, moins était un ennui. Nous pensions que nous avions besoin d’autant de références que possible, pour déterminer nos propres conclusions subjectives individuelles.
L’art est un bon moyen d’essayer de l’expliquer. Tu te souviens de Picasso ? Il a créé des chefs-d’œuvre uniques basés sur des principes d’art prédéterminés. Ses créations ont bercé le monde de l’art. Mais les postmodernistes n’ont pas été impressionnés. Ils croyaient en plus d’une méthode ou d’un style collage le collage, le hasard, l’anarchie, la répétition. Ceux-ci étaient infiniment plus intéressants.
Les postmodernistes voulaient interpeller le public et le forcer à poser des questions. Les bâtiments postmodernes se sont ralliés à la fadeur qui avait précédé. Le strip de Las Vegas est un excellent exemple – une émeute de styles, de cultures et de collages fantaisistes.
Comme tout mouvement, le postmodernisme avait ses critiques. S’opposer à l’ornementation inutile et à la tendance obsessionnelle à recycler le passé pour en faire quelque chose de nouveau, et souvent simplement de la bêtise.
L’essor des médias de masse a vraiment aidé le postmodernisme à décoller. Le monde était interconnecté comme jamais auparavant. Pour beaucoup, le postmodernisme était libérateur – donnant à l’expression créative une voix dynamique, souvent troublante. Le cinéma postmoderniste nous confond encore, nous surprend et nous enchante. La performance postmoderniste est encore ennuyeuse. Et nous n’arrivons tout simplement pas à en avoir assez de l’art postmoderne décalé.
Politiquement, philosophiquement, créativement. Le mouvement postmoderne s’est avéré une force avec laquelle il faut compter. Comme un énorme bétail social poussant la société à se demander pourquoi les choses sont telles qu’elles sont– et pourquoi elles ne le sont pas. Planifier quelque chose de postmoderne?